La jeunesse de Moreno se passe en voyage entre l'Alsace et les Saintes Maries de la mer. A Forbach, dans les campements, il écoute Dorado jouer et à Strasbourg, c'est Tchavolo qui sera son repère. Ils jouaient Django bien sur....
La famille se sédentarise, mais le besoin du voyage et l'amour de la musique restent ancrés ; les fêtes de guitaristes le soir dans les campements sont les meilleures occasions pour le jeune Moreno d'apprendre, de s'imprégner de la technique de ses aînés.
Les frères de Moreno, Angelo, Barro et Tonino, lui apprennent la guitare mais leur dureté à son égard le rebute et heureusement ce sont les encouragements de Dorado, Gogo et Tchavolo lors d'une fête tzigane en Allemagne qui le feront se révéler dans le rôle de soliste.
Plus tard, il descend du coté de Toulon jouer dans les bars et les restaurants où il y fait une rencontre décisive : Tchan tchou, guitariste gitan déjà bien connu dans la région. Pendant quatre ans, à Toulon, Tchan tchou sera son maître, enseignant l'essentiel au jeune "chien fou" qu'était Moreno. (voir article FRENCH GUITAR MAGAZINE)
Il rencontrera aussi une autre figure : Etienne Bousquet - dit Patote - avec qui il jouera quelques fois et qui aura avec tchan tchou une influence décisive sur son jeu.
Aux saintes Maries de la mer, il rencontre Manitas de plata qui lui conseillera d'aller à Paris faire écouter ses talents. C'est ce qu'il fera dans un premier temps, juste pour voir et prendre la température de la capitale. Il y rencontrera tout les chefs de file du Jazz manouche à Paris en passant par "Le clairon des chasseurs" avec Maurice Ferret et Joseph Pouville puis "la chope des puces" avec Mondine et Ninine et bien d'autres clubs de Paris.
Puis, il repart en voyage, toujours entre l'alsace et les Saintes Maries où il rencontrera Boï et Negrita avec lesquels il partagera l'art de la rumba gitane.
Il se fixe de nouveau à Paris au début des années 90 et sort son premier disque "YOCHKA" tout en faisant d'une brasserie des halles tous les jeudis et vendredis soir son quartier général jusqu'à mi 2004.
La rencontre ultime sera celle de la chanteuse tzigane Marina qui deviendra son épouse, ils monteront ensemble une nouvelle formation qui donnera un nouveau style de mélange de jazz manouche et chansons tziganes.
Après plusieurs album solo faits purement dans la tradition jazz manouche, un nouvel album en 2005 permet d'écouter Marina chanter quelques chansons tzigane parmi les standards de Moreno.