Nom d’un niglo ! En voilà une belle galette ! Comme je l’avais dit il y a peu (pour Swing Guitars), Fapy Lafertin, digne héritier de Django Reinhardt, a enregistré deux albums dans les conditions d’avant guerre, pour coller au plus près du Quintette du, comment déjà, ah oui du Hot Club de France, vous savez, un certain génie fantasque aux doigts brûlés... Si tout vient de Django pour ce style, tout ne s’arrête pas après lui. Fapy nous le prouve une fois de plus, en imposant - dans la plus pure orthodoxie Reinhardtienne - son style tout d’élégance et de finesse. Enregistré dans une grange, donc, tout acoustique, avec un micro de la BBC datant des années 1938 (environ, précisent-ils...) et la même équipe qu’un an plus tôt (Swing Guitars, 1995), le répertoire est typiquement celui de Django et recèle certaines de ses plus belles compositions. Pas forcément les plus connues, comme - oui, vous avez bien vu ! - Stockholm, voilà un morceau des plus intéressant, qu’il n’est pas courant d’entendre. Merci, Fapy. Notons au passage que Fapy propose une fort belle valse de sa composition : Notes noires. Que dire de plus, sinon encore une fois : merci Monsieur Fapy.