Mmmm... Beaucoup de jolies choses dans ce second album de la bande à Saussois.
D’abord, il y a une belle section rythmique composée de Samy Daussat et Jean-Yves Dubanton aux guitares, Bénéteau (ou Jean Cortes) à la basse et du poly-instrumentiste Stan Laferrière (piano, percussions, guitare..). Et des solistes de talent et inspirés en les personnes de Patrick Saussois et Jean-Claude Laudat. Quelques invités de prestige viennent se joindre à la grande fête de ce disque : Koen de Cauter apporte un peu de sa sensibilité, de sa délicatesse et de sa poésie (magifique et émouvant Adieu Latscheben), tandis que Dany Doriz, pilier du célèbre Caveau de la Huchette, avance un swing d’une incroyable souplesse au vibraphone (Pennies from heaven, et rappelant aussi le Géo Dali de Swing Valse...).
Patrick Saussois est toujours juste dans ses chorus, aussi bien dans le répertoire musette qui rappelle le Manouche Partie de Jo Privat (Rythmes Gitans, Nostalgia Gitana...) que dans les swings à la Django (beau duo avec Daussat sur Swingin’ Tiger, joli boeuf sur Minor swing...). Mais là où je le préfère, c’est encore sur les magifiques hommages qu’il rend "à" et "à la manière de..." ; à Crolla et sa Crolette avec un Trenet aproprié (Coin de rue), à Montagne pour un thème bop de Miles Davis (Tune up), ou encore la jolie dédicace offerte à Denise Varèse sur une petite valse de son mari Marcel Bianchi (Christine).
Et puis ce disque est un bon p’tit remontant pour les jours difficiles. On pense notamment à l’étonnante et géniale relecture sud-américaine de Lentement Mademoiselle qui si elle ne vous fait pas remuer le bas des hanches et le haut des épaules, c’est que la clave et les rythmes (gitans ?)... c’est pas votr’ truc !