Quel plaisir de retrouver la quasi-totalité du line-up des opus précédents pour constater que la qualité est toujours au rendez-vous. Sébastien Giniaux, Rocky Gresset, Adrien Moignard, Noé Reinhardt sont de retour. Après avoir œuvré aux côtés de Richard Manetti, Benoît Convert, ou Stochelo Rosenberg, ces trois mousquetaires de la six cordes partagent cette fois l’affiche avec le prodigieux (c’est le mot…) Antoine Boyer.
Le répertoire, les arrangements astucieux et d’un goût certain, la prise de son impeccable magnifient à la fois la sonorité de cette guitare Selmer d’exception et l’esthétique de chaque participant. Chacun se voit offrir deux plages pour s’exprimer et tous les solistes se retrouvent sur un « Annyversary Song » collectif. Mention spéciale pour les équipes rythmiques sans qui la machine ne pourrait être aussi bien huilée. On retrouve les historiques Jeremie Arranger, Ghali Hadefi, David Gastine et un des nouveaux de ce VOL. III, William Brunard qui signe un « Forbach » efficace.
Quelques menus regrets, pas bien méchants, nous viennent à l’écoute de Selmer #607 VOLL. III. Le premier sur la trop courte durée de quelques titres qui nous laissent un peu sur notre faim (on aurait aimé que certains puissent aller jusqu’au bout de leurs envolées) et le second sur l’absence de livret illustré, comme on avait pu avoir le plaisir d’en avoir par le passé. Un bon blind test en somme pour savoir qui joue quoi sur « Anniversary Song ». Aller un petit effort et vous devinerez…
On se consolera rapidement avec les véritables moments de grâce qu’offre ce 3e volume. Les citer et les comparer serait vain tant la solution est évidente alors allons droit au but : Il faut acheter et écouter ce disque.
« L’école française de guitare jazz » a de beaux jours devant elle. De génération en génération, elle mûrit comme un grand cru, à l’image d’une nouvelle cuisine qui jamais n’oublie ses racines.
Déjà un classique !