Après quelques ballades dans Issy-les-Moulineaux, j'arrive enfin au Palais des Arts et des Congrès. Derrière les baies vitrées se presse une foule endimanchée qui dénote des looks habituels pour ce type de concert. La manifestation est organisée par le Rotary dans le cadre des rencontres annuelles « Jazz à Issy », ce qui explique ce surprenant défilé de cravates et robe du soir. 1 er étage, la salle de concert est très grande. Des scouts en costumes prennent le rôle d'ouvreuse. Vraiment spéciale cette soirée.

La salle est pratiquement remplie. Près de 1000 places. Samson Schmitt s'installe et annonce le premier morceau "Ambraced you". Je jette un oeil sur le programme et c'est éffectivement ce qui y est écrit. Ca ressemble étrangement au "Embraceable you" mais ça ne s'écrit et ne se dit pas pareil :))
Quand commence l'intro du morceau de Gershwin ce qui étonne en premier c'est la précision du jeu de Samson. Il va vite le bougre, mais le placement est impeccable. A trois, ils remplissent largement l'espace. Les morceaux défilent avec autant de précision, Body and soul, Lime house blues, cherokee, le rêve d'un soir... Puis Samson est pris d'une crise de fou rire qui va emporter une partie de la salle avant d'annoncer le morceau suivant "Unédécideud".
Le violon de Timbo Mehrstein connait quand à lui quelques difficultés à rentrer sur Nuages pour arriver à trouver rapidement sa place. La fin de cette première partie se termine sur version endiablée de Daphné.

Patrick Saussois est arrivé en force pour ce concert. Pas moins de 7 personnes montent sur scène. Koen de Cauter au sax soprano, Dominique Verner en multi-instrumentiste, Doudou Victorine Martin et Mathieu Chatelain en rythmique et Jean-Claude Béneteau à la contrebasse. L'univers est différent de Samson. Le swing est plus souple moins tendu même si les tempos restent élevés. Une joute sonore s'engage entre la clarinette et le sax. Entre chaque morceau Patrick Saussois raconte une anecdote liée à cette musique. On apprend par exemple que Django's tiger vient d'une adaptation par Django du nom d'un rag très connu à l'époque "Tiger Rag".

Tout le monde s'est retrouvé sur scène pour un "Minor swing" endiablé. Petite mention à Mayo Hubert pour son surprenant solo alors qu'il avait jusque là tenu la pompe.